Alors que les eurodéputés votent jeudi sur sa reconduction à la présidence de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a dévoilé les grandes lignes de son programme.
Ursula von der Leyen a présenté jeudi 18 juillet sa feuille de route pour obtenir un second mandat à la tête de la Commission européenne. Elle vise à obtenir le soutien d’une large majorité allant des Verts au parti de Giorgia Meloni.
L’élection qui se déroulera par vote secret s’annonce serrée après la montée de l’extrême droite aux élections de juin. Malgré cela, la conservatrice allemande semble bien placée après des négociations intenses avec les différents groupes politiques. Lors de son discours d’une heure devant le Parlement européen à Strasbourg, Ursula von der Leyen a tenté de répondre aux attentes diverses et parfois contradictoires des différents groupes politiques.
Priorisant la compétitivité et les investissements dans des industries critiques et la défense, elle vise également un objectif climatique ambitieux pour 2040, avec une réduction nette de 90% des émissions de l’UE par rapport à 1990. Elle propose la mise en place d’un nouveau pacte pour des industries propres afin de réduire les factures énergétiques qui nuisent à la compétitivité.
Un plan pour des industries propres et un plan pour le logement abordable sont également annoncés, avec la création d’un commissaire dédié au logement pour la première fois. En tant que défenseure d’une « Europe forte », Ursula von der Leyen plaide pour une Europe stable face aux tensions mondiales, telles que les contentieux commerciaux avec la Chine, le possible retour de Donald Trump à la présidence américaine ou les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.
Elle s’engage également à renforcer Frontex et à tripler le nombre de garde-frontières et de garde-côtes, en réponse aux demandes du PPE et du groupe d’extrême droite ECR. Enfin, elle propose la création d’un « Bouclier européen de la démocratie » pour lutter contre la manipulation de l’information et les ingérences étrangères, tout en critiquant le Premier ministre hongrois Viktor Orban pour sa visite à Moscou auprès de Vladimir Poutine.
Source de l’article : Francetvinfo