Échec de Bart de Wever pour former gouvernement en Belgique : nouvelles consultations à venir

Belgique : le conservateur Bart de Wever échoue à former un gouvernement à l'issue du premier round des négociations
          Le leader du parti conservateur flamand n'est pas parvenu à trouver un compromis avec quatre autres partis. Le roi Philippe va entamer de nouvelles consultations dès vendredi.

Le chef du parti conservateur flamand n’a pas réussi à parvenir à un accord avec quatre autres partis politiques. En conséquence, le roi Philippe va entamer de nouvelles consultations à partir de vendredi.

Échec des premières négociations pour former un gouvernement en Belgique

Les premières discussions entamées le 10 juillet en vue de former un gouvernement en Belgique ont échoué jeudi 22 août, deux mois après les élections législatives. Bart de Wever, leader du parti conservateur flamand (N-VA), a remis son mandat de négociateur en chef au roi Philippe, qui le lui avait confié en juillet. Cela confirme l’échec de ses pourparlers avec quatre autres partis belges ouverts à rejoindre une coalition. Cependant, les discussions doivent reprendre dès vendredi.

Le roi des Belges avait nommé Bart de Wever « formateur », un rôle attribué à celui qui est généralement pressenti pour devenir Premier ministre. Cinq partis flamands et wallons s’étaient mis d’accord pour tenter de former une coalition, à l’issue des élections de juin.

Le roi Philippe va dès vendredi entamer de nouvelles consultations « avec les présidents des cinq partis associés aux négociations en vue de la formation d’un nouveau gouvernement », a précisé le Palais royal dans un communiqué. À l’issue des consultations, un autre négociateur, qui pourrait être Bart de Wever lui-même, devrait en principe être désigné pour reprendre les négociations. Celles-ci pourraient durer encore plusieurs semaines, une habitude dans le royaume.

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Victoire de la droite et du centre-droit

Ces premiers pourparlers, entamés en juillet, ont achoppé sur des questions fiscales, les libéraux francophones refusant une proposition de taxe sur les plus-values défendue par les socialistes flamands. La Belgique, avec un déficit public à 4,4% de son PIB, est l’un des sept pays européens sous le coup d’une procédure d’infraction aux règles budgétaires de la zone euro.

Le vote aux élections du 9 juin a été marqué par une victoire de la droite et du centre-droit, avec un alignement inédit de la Wallonie sur la Flandre, où la droite est traditionnellement majoritaire.

Autour de la N-VA, quatre partenaires s’étaient mis d’accord en juillet pour discuter d’un futur gouvernement. Il s’agit des libéraux du Mouvement réformateur (MR), du parti centriste Les Engagés et, côté néerlandophone, des chrétiens-démocrates (CD&V) et de Vooruit, l’ex-Parti socialiste flamand, seul partenaire de gauche. Ensemble, ils représenteraient une majorité de 81 des 150 sièges à la Chambre des députés belges.

Réputée ingouvernable, la Belgique avait vécu 541 jours sans gouvernement de plein exercice entre 2010 et 2011. Un record dont le pays n’était pas si loin quand la coalition de sept partis dirigée par le Premier ministre sortant Alexander De Croo avait enfin vu le jour à l’automne 2020, 493 jours après les élections de 2019.

Source de l’article : Francetvinfo

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